mardi 15 mai 2012

Coalition pour la Constituante. Par Roméo Bouchard



Publiée le 14 mai 2012 par sansparti
Pourquoi nous avons besoin d'une Assemblée constituante au Québec.

Roméo Bouchard est directeur et conseiller politique pour la Coalition pour la Constituante; il est aussi un de ses porte-parole.

La Coalition pour la Constituante, comme son nom l'indique, est une coalition électorale qui propose la tenue d'une Assemblée constituante au Québec, pour réaliser une réforme démocratique en profondeur.

Une Assemblée constituante, c'est une assemblée désignée pour écrire la constitution qui définit les institutions politiques et sociales d'un peuple.

Pourquoi avons-nous besoin présentement d'une Assemblée constituante?

Il s'est produit ces dernières années au Québec, et partout dans le monde occidental d'ailleurs, un phénomène très important : une prise de conscience d'un état de chose qui est là depuis toujours mais qu'on n'avait pas identifié aussi clairement auparavant. Les Québécois ont constaté qu'ils n'ont pratiquement plus aucun contrôle sur les représentants qu'ils élisent. Nous sommes des électeurs mais pas des citoyens : nous élisons tous les quatre ans des candidats, que nous n'avons généralement pas choisi, et qui, dès qu'ils accèdent au pouvoir avec leur parti, font ce qu'ils veulent, ou plutôt ce que veulent ceux qui les ont mis au pouvoir : les riches, les patrons, les banques, les compagnies, les bailleurs de fonds et les fournisseurs d'emplois.

Au cours de la dernière année, les citoyens ont manifesté par centaines de milliers --ce qui est énorme dans un petit pays comme le Québec- contre les gaz de schistes, contre la corruption, contre la loi des mines, les minières et le Plan Nord, contre l'exploitation de pétrole dans le Saint-Laurent, contre les multinationales comme Rio Tinto, et plus récemment, contre la privatisation de l'accès à l'éducation supérieure : nos élus refusent de les entendre, et on sent bien que derrière eux, ceux qui les forcent à résister aux citoyens, ce sont les grands propriétaires de médias, les banques, les multinationales, les riches qui assurent leur élection. Les citoyens ont de plus en plus l'impression de faire rire d'eux et de tourner en rond.

À tel point qu'on réalise qu'il ne suffira plus de changer de parti pour changer les choses, mais qu'il est désormais nécessaire et urgent de changer notre système politique lui-même, de changer les règles du jeu démocratique, si on veut redonner aux citoyens le contrôle de leurs représentants en permanence. La démocratie de représentation dont nous avons hérité, suite aux révolutions françaises et américaine, est désormais totalement et ouvertement prise en otage par une poignée de grands patrons et de riches.

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