la onzième heure de nous?

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Dans la salle, il y a eu un moment de flottement. Les organisateurs se regardaient, interloqués. Ce sont des gens du spectacle. Ils aiment quand tout fonctionnement rondement.
Mais ce jeune homme était l’exemple même de ce que nous avions collectivement réclamé: la prise de parole. La responsabilité individuelle d’exprimer son appel à tous. Il était… survolté, excité, rêveur. Il était beau à voir.
Alors ils ont laissé faire, un peu inquiet quand même. Mais nous, les orateurs, étions content. Et, sans demander la permission, sans nous consulter vraiment, nous avons rejoint le jeune homme sur la scène pour l’entourer, pour le remercier. Pour l’encourager.
À la fin, on la voit dans la vidéo, je lui ai pris le bras. Je crois qu’il a cru un instant que je voulais l’entraîner hors de la scène. Mais c’était pour le lever en signer de victoire.
Il s’appelle Benjamin Huppé. Il a osé.
Et en osant, il a gagné.